Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons

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PAS DE CONTRÔLE DES CHAMPIGNONS FIABLE SANS EXPERTS DIPLOMES

Le contrôle des champignons exige de solides connaissances mycologiques, une personnalité affirmée apte à prendre des décisions et un sens de la pédagogie.
Dans l’exercice de ses fonctions, le contrôleur est un agent de sécurité qui engage une responsabilité morale, civile et pénale.

Une seule formation est actuellement dispensée par la VAPKO: 
    
L'EXPERT EN CHAMPIGNONS

Le contrôle des champignons était d’abord exercé par des mycologues, puis en certains endroits par des fonctionnaires formés par eux.

Réglementairement, l’exigence de formation est apparue très tôt. Ainsi, par exemple, l’arrêté cantonal vaudois de 1913 indiquait déjà que le contrôle des champignons devait être effectué par des personnes qui ont les connaissances nécessaires. La Confédération prend le relais en 1936 en stipulant que celles-ci doivent prouver, soit par leurs activités antérieures, soit par les connaissances acquises dans un cours organisé spécialement par les cantons, qu’elles possèdent les aptitudes voulues.

La VAPKO deviendra rapidement le moteur de cette formation. Elle organise des cours et fait passer les examens sur la base d’un règlement interne. Seuls pouvaient s’y présenter les candidats nommés par une autorité cantonale ou communale ou ayant la garantie de leur nomination.

La Confédération légifère pour la première fois par l’intermédiaire du Service fédéral de l’hygiène publique (devenu par la suite l’Office fédéral de la santé publique) qui publie, le 1er août 1972, le «Règlement concernant les experts locaux du contrôle des champignons».

Ce règlement charge officiellement la VAPKO d’organiser les cours et de faire passer les examens, compétence qui constitue une reconnaissance de son travail. Il dispose également que seuls les titulaires du certificat peuvent désormais exercer le contrôle officiel des champignons, à l’exception des personnes en fonction depuis 15 ans au moins, mises au bénéfice de la formation acquise.

Ce règlement a été remplacé par l’Ordonnance du Département fédéral de l’intérieur sur les contrôleurs des champignons du 26.06.1995, elle-même modifiée le 27.03.2002 sous le titre d’Ordonnance sur la qualification des experts en champignons.

Enfin, il est intéressant de relever que la dénomination des contrôleurs a évolué avec le temps.

Dans les arrêtés cantonaux vaudois de 1913 et 1927, les personnes qui exercent le contrôle officiel des champignons sont dénommées «inspecteurs». L’ordonnance fédérale de 1926 parle de «fonctionnaires spéciaux», celle de 1936 de «contrôleurs des champignons». Dans le règlement du Service fédéral de l’hygiène publique de 1972, l’appellation est «experts locaux du contrôle des champignons». L’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur de 1995 introduit la dénomination de «contrôleur officiel des champignons» et celle de 2002 d’«expert en champignons».

Aujourd’hui

Depuis fin 2011, l'OFSP a décidé d'abandonner la base légale de l'ordonnance sur les experts en champignons. Celle-ci a été radiée. La Vapko a dès lors élaboré un règlement d'examen interne valable pour les trois groupements sur la base de l'ancienne ordonnance. Les premiers experts diplômés selon cette nouvelle formule ont été formés en automne 2012 et ont ainsi .

Toute personne qui a suivi au moins un cours d’instruction de la VAPKO ou une formation équivalente peut se présenter à l’examen, qui comprend les branches suivantes :

  1. Description écrite de 6 champignons parmi les plus vénéneux (examen écrit).
  2. Identification de 70 espèces de champignons qu’il s’agit de classer selon les critères «comestibles», «non comestibles», «vénéneux»
  3. Législation
  4. Botanique et toxicologie
  5. Technique de contrôle

L’examen a échoué si les minima prescrits ne sont pas atteints et si, quels que soient les autres résultats, un champignon vénéneux n’a pas été reconnu.

Il convient de relever que, hormis la fréquentation des cours VAPKO, la formation est longue et nécessite un travail personnel important, une activité dans une société de mycologie et/ou une grande pratique avec des contrôleurs chevronnés.

Le titulaire du diplôme d’expert en champignons peut :

  1. exercer le contrôle officiel des champignons destinés à la consommation personnelle, s’il est nommé par une autorité publique (canton ou commune),
  2. assurer la surveillance du commerce des champignons, s’il est mandaté par les autorités de contrôle des denrées alimentaires,
  3. contrôler des champignons pour le compte d’une entreprise.