Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons

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Son nom vernaculaire en français est la pholiote ridée. On l’appelle aussi la pholiote aux chèvres, car ces dernières la consomment volontiers, paraît-il. Ce champignon est l’unique espèce du genre en Europe. Apparentée par son aspect à un hébélome ou à un cortinaire, la pholiote ridée devrait changer son nom scientifique (Rozites caperata, dédié à Ernest Roze, botaniste français du XIXe siècle) pour prendre celui de Cortinarius caperatus. Son chapeau, en forme de gland d’abord puis prenant une forme hémisphérique, mesure jusqu’à 12 cm de diamètre. Il est recouvert d’une pruine de couleur blanchâtre à violacée, persistant au centre chez l’adulte. Il devient ridé avec l’âge, fendu, éclaté. La marge est mince, souvent irrégulière, voire fendillée. Les lames serrées adnées, blanchâtres à brun pâle, peuvent être légèrement rousses, à arêtes crénelées. Les spores sont brun pâle. Son pied robuste mais élancé mesure 4 à 14 cm x 1-2 cm. Sa couleur est blanchâtre à lilas pâle. Il est fibrilleux. On le trouve presque toujours éclaté. Il a la particularité d’avoir un anneau membraneux à deux rebords, strié, inégal, blanc ou violacé. Sa chair est douce et inodore, c’est un bon comestible. Ce champignon est facile à reconnaître grâce à son chapeau sec pruineux et ridé. On pourrait néanmoins le confondre avec un cortinaire (Cortinarius ochropallidus) mais celui-ci est un champignon visqueux et son pied est bulbeux. On trouve la pholiote ridée parfois en abondance dans les forêts de conifères, et de feuillus, dans les sous-bois en compagnie des myrtilles. On le récolte en été et en automne. Mais attention, il convient de le préparer rapidement, car il devient vite véreux et son pied est un peu fibreux. Les jeunes exemplaires frais, fermes et encore fermés peuvent être conservés dans de l’huile ou du vinaigre. Ils supportent la dessiccation. Rozites caperata est un des champignons qui ont été les plus touchés par l’accumulation de la radioactivité à la suite de la catastrophe de Tchernobyl (1986). Toutefois, aucune mesure de restriction de cueillette n’a été prise dans ce domaine par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. 

Jean-Marie Dévaud, expert Vapko

© Photo: Francis Meigniez

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